Environ les deux tiers de l'empreinte de gaz à effet de serre de la Suisse (67,3 % en 2021) sont constitués d'émissions liées aux importations et environ un tiers d'émissions nationales. L'Accord de Paris (article 4, paragraphe 2) impose à chaque partie de définir des contributions de réduction déterminées au niveau national (NDC) et de mettre en œuvre des mesures nationales pour réduire les émissions. Par exemple, la loi révisée sur le CO2 stipule qu'au moins les deux tiers de la réduction devraient avoir lieu au niveau national.

La Suisse s'est fixé pour objectif de réduire ses émissions en Suisse de 20 % d'ici 2020 par rapport à 1990. Les émissions ont diminué de 55,24 millions de tonnes d'équivalent CO2 (t CO₂eq) en 1990 à 44,14 millions de tonnes de CO₂eq en 2020 (-20,1 %) soit 40,85 millions de tonnes de CO₂eq en 2023 (-26,0 %). Selon l'inventaire des gaz à effet de serre 2023 de la BAFU, la Suisse a donc atteint de justesse l'objectif fixé, la réduction en 2020 par rapport aux années précédentes étant principalement due à la pandémie et à l'hiver chaud.

L'engagement pris dans le cadre du Protocole de Kyoto pour la période 2013-2020 a également été atteint grâce à des réductions d'émissions grâce à des projets à l'étranger. Au cours de la même période, la population est également passée de 6,67 millions (1990) à 8,82 millions d'habitants (2023), soit une augmentation de 32 %. Par habitant, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 8,28 t de CO₂eq en 1990 à 5,13 t de CO₂Eq (-38,0 %) en 2020 soit 4,63 t de CO₂eq en 2023 (-44,1%).

En conséquence, la Suisse, considérée par habitant, aurait dépassé de près du double les objectifs climatiques fixés.